Un long parcours
En 2009, un diplôme d’études secondaires était bien la dernière chose à laquelle Aline Chito pensait. La Congolaise avait des préoccupations beaucoup plus pressantes
Son pays était au beau milieu d’une guerre civile. Craignant pour leur sécurité, Aline et sa famille ont dû fuir leur pays pour aller dans un camp de réfugiés en Ouganda, pays voisin.
Les études sont passées au second plan.
« À ce moment-là, je ne pensais pas du tout à l’école ni à mon avenir, confie Aline. J’essayais seulement de survivre. »
Après avoir passé sept ans dans le camp de réfugiés, on a dit à Aline que le gouvernement canadien l’avait choisie pour aller à Halifax. Afin de se bâtir une meilleure vie, elle devait partir seule, sans savoir quand elle reverrait son mari. Quatre jours plus tard, elle se retrouve dans une ville dont elle ignorait même l’existence.
« J’ai dû chercher Halifax dans Google, ajoute Aline avec un sourire. J’ai appelé toutes les personnes que je connaissais au Canada pour leur demander ce qu’elles savaient sur la ville. »
Aline a pris conscience de l’importance d’un diplôme d’études secondaires dans son nouveau pays. Elle voulait contribuer de manière utile à sa collectivité et savait que pour y parvenir, elle devait poursuivre ses études. Elle a d’abord suivi des cours d’anglais. Par la suite, elle s’est inscrite au programme de Formation générale des adultes à l’Université Sainte-Anne.
Aline a reçu son diplôme d’études secondaires pour adultes le 21 juin et elle a déjà présenté sa demande d’inscription au programme de service social au Nova Scotia Community College.
« L’Université Sainte-Anne et le programme de la Formation générale des adultes ont créé de nouvelles possibilités pour moi, ajoute-t-elle. »
« J’ai reçu un soutien incroyable de tout le monde. Les enseignants sont aussi vos amis; ils se soucient de vous. »
« J’encourage tous les adultes francophones qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires à penser sérieusement à l’Université Sainte-Anne et au programme de Formation générale des adultes. »
Aline espère que, d’ici au printemps prochain, son mari sera à ses côtés au Canada. En attendant, elle continue de tirer le meilleur parti d’une occasion qu’elle n’aurait même pas imaginée il y a 10 ans.
“Mon parcours a été difficile, dit-elle. Je remercie Halifax et l’Université Sainte-Anne de m’avoir donné un chez-moi. »
It’s been a long journey
In 2009, the last thing on Aline Chito’s mind was a high school diploma. The native of Congo had bigger things to worry about
Her country was in the middle of civil war. Fear for their safety forced Aline and her family to flee to a refugee camp in neighboring Uganda.
Education took a back seat.
“At that point, I wasn’t thinking about school, or my future at all,” said Aline. “I was just trying to survive.”
After seven years in the camp, Aline was told she had been selected by the Canadian government to move to Halifax. To build a better life, she would have to leave her husband behind, not knowing when she would see him again. Four days later she was in a city she didn’t even know existed.
“I had to Google Halifax,” Aline said with a smile. “I called everyone I knew in Canada asking them about the city.”
Aline realized the importance of a high school diploma in her new country. She wanted to contribute to her community, and knew to do that, she had to further her education. She enrolled in English language classes, and signed up for the Adult Learning Program at Université Sainte-Anne.
Aline received her adult high school diploma June 21, and has already applied to the Social Services program at Nova Scotia Community College.
“Université Sainte-Anne and the Adult Learning program have created new opportunities for me,” she said. “Everyone has been incredibly supportive. The teachers are also your friends; they care about you. I encourage any French-speaking adult who doesn’t have a high school diploma to seriously consider Sainte-Anne and the adult learning program.”
Aline hopes by next spring her husband will be by her side in Canada as she continues to make the best of an opportunity she couldn’t have imagined 10 years ago.
“It’s been a long journey,” she says. “Thank you, Halifax, and Sainte-Anne, for giving me a home.”